top of page
Rechercher

Les Oscars : Soirée de divertissement et de connexions [Édition 2022]



14 avril 2022

Camay Vienneau


Comme promis, je vous revient en force avec un article sur la soirée des Oscars 2022 qui s’est déroulé il a deux semaines déjà. Bien qu’elle ai eu lieu il a plusieurs jours déjà, elle reste toujours la discussion de l’heure. Merci particulier à Will Smith pour sa longue durée.

En fait, je veux vous parler des films nommés et sélectionnée, car c’est cela le but premier des Oscars. Un lieu de rencontre entre les cinéastes et les divers moyens de l’industrie. Je veux redonner à la soirée des Oscars son but premier, discuter du cinéma. Dans la sélection des films, acteurs et réalisateurs célébrés, plusieurs m’ont surpris. Je joint ci-dessous la liste des gagnants et gagnantes finaux.



LISTE DES GAGNANTS


MEILLEUR FILM - CODA

MEILLEURE RÉALISATION - The Power Of The Dog

MEILLEURE CHANSON ORIGINALE - No Time To Die

MEILLEUR FILM INTERNATIONAL - Drive My Car

MEILLEUR FILM DOCUMENTAIRE - Summer Of Soul

MEILLEUR FILM D’ANIMATION - Encanto

MEILLEUR SCÉNARIO ORIGINAL - Belfast

MEILLEUR SCÉNARIO ADAPTÉ - CODA

MEILLEUR COURT-MÉTRAGE D’ANIMATION - The Windshield Piper

MEILLEUR COURT-MÉTRAGE DOCUMENTAIRE - The Queen Of Basketball

MEILLEUR COURT-MÉTRAGE DE FICTION - The Long Goodbyes

MEILLEURE MUSIQUE - Dune

MEILLEURE PHOTOGRAPHIE - Dune

MEILLEUR MONTAGE - Dune

MEILLEUR MONTAGE SONORE - Dune

MEILLEURS DÉCORS - Dune

MEILLEURS EFFETS VISUELS - Dune

MEILLEURS MAQUILLAGES ET COIFFURE - The Eyes Of Tammy Fayes

MEILLEURS COSTUMES - Cruella

MEILLEUR ACTEUR - Will Smith

MEILLEUR ACTEUR DE SOUTIENT - Troy Kotsur

MEILLEURE ACTRICE - Jessica Chastain

MEILLEURE ACTRICE DE SOUTIENT - Ariana DeBose



Les films en compétition sont diversifiés et célèbre les différents groupes marginalisés. Avec CODA, la communauté du LDS, les communautés minoritaires dans les grandes villes, les sociétés en dehors des États-Unis. Ces choix sont important étant donné le caractère particulièrement égocentrisme d’Hollywood. Qu’est-ce que l’on peux relever de cette sélection?


Un film qui fut une surprise pour sa popularité dans les derniers mois, c’est CODA. Bien que je reconnais la valeur artistique et l’apport social que ce film aura pu avoir, je ne peux oublier qu’il semble n’être qu’une adaptation américaine de La Famille Bélier (Éric Lartigau, France, 2014). Ce dernier étant presque totalement snobé par de grands prix hors France.

TRAME DRAMATIQUE VUE ET REVUE

Il y a dans les films de cette année une notion commune du héros en chute. Bien sur je comprends que le cinéma entier se base sur cette notion. Je que je reproche à cette drama classique, c’est l’absence d’héroïne au plan principal. Il y a souvent plus de personnages masculins dans les rôles de protagonistes, moins de femmes et encore moins de personnes non-binaire. Ce dernier groupe est une diversité simplement absente des écrans américains et je trouve cela dommage. Sans en faire le centre de leur quête, ces protagonistes doivent aussi trouver leur place à l’écran, car c’est au sujet de l’heure et au coeur des discussions de notre société actuelle.


CINÉMAS INTERNATIONAUX SNOBÉS


Dans les dernières années, les grands événements souhaitent mettre de l’avant les artistes internationaux et les réalisations moins typiques de la trame hollywoodienne. Dune, signé par Denis Villeneuve, sort comme l’un des grands gagnants. L’important est de reconnaitre son caractère très gros et américain, mais aussi l’origine du réalisateur Québécois. Le réalisateur Japonais Ryusuke Hamaguchi de l’adaptation cinématographique Drive My Car, remporte le prix de la meilleure réalisation pour se faire abruptement coupé dans son discours de remerciement. J’en profite pour nous rappeler le même évènement il y a quelques années alors que Song Joon-Ho monte sur scène pour son prix. La scène américaine semble dire aux autres : Voilà un prix, mais ne prenez pas trop de place.


Lors de la sortie de la sélection des films, il m’a sembler flagrant le besoin des Oscars de montrer une ouverture d’esprit dramatique. Je m’explique. Dans les dernières années, nombreux sont les films internationaux qui apparaissent dans la compétition des prix donnés aux Oscars, mais très rare sont ceux qui gagne ou encore ont une couverture médiatique importante. Dans plusieurs autres prix, Cannes entre autre, les prix sont donnée à une sélection de films qui ne viennent pas en majorité de France, mais d’un peu partout. Les Oscars semblent vouloir soudainement se montrer politiquement correct en plaçant ici et là des films d’ailleurs dans leur mer de production locale. Un genre de feel good move pour démontrer une ouverture vers le monde.


Je ne souhaite pas dénié le travail formidable des films en compétition dans les dernières années, même que c’est bien le contraire. Il y a une vaste majorité de films qui mérite cette attention et qui ne l’obtiendront jamais. Le besoin de préserver le cinéma américain dans un cadre seulement et de le laisser intouchable. Le besoin de garder le cinéma Hollywoodien de rester une source d’influaence sans accepter l’influence que d’autres cinéma non-américains peuvent avoir sur Hollywood est très ancré dans l’idéal de présentation des Oscars.


Oui, bien certainement, je reconnais que les Oscars prennent lieu à Hollywood et par conséquent sera prôné à mettre en vedette ses films. Je crois par contre que ce ne sont pas tous les films américains présent qui sont justifiés de leur présence. Une poignée de film méconnu du grand public méritent autant leur place dans ces soirées, mais n’y trouve pas de siège par le manque de connexion ou de couverture médiatique des médias américains.


CONNEXIONS ET DIVERTISSEMENT


Parlant de connexion et de la couverture médiatique, il faut reconnaitre que les Oscars sont surtout une opportunité pour les participants de se connecter entre-eux pour pouvoir réfléchir aux prochains projets et offrir des opportunités de tournage à d’autres. En fait, c’est un immense 5 à 7 glamour médiatisé et je suis là pour ça. On ne va pas se mentir, la soirée de prix fonctionne au même titre que plusieurs festivals et soirées de prix afin de créer un lieu d’échange entre plusieurs créateurs et artistes du milieu. Cela pour donner naissance à des collaborations et à des projets futurs.


Il y a dans l’évènement des Oscars autant le but de reconnaitre le travail des cinéastes, acteurs et techniciens du cinéma qu’il y en a un but de divertissement pour le grand public de ces films qui traversent le monde. Mais pour ce qui des cinéastes des Oscars, est-ce que leur passage aux Oscars est un prix de reconnaissance ou l’ultime but? Cela dépend de la filmographie de l’artiste, car quelques-uns se feront recevoir une tape sur l’épaule après une longue carrière sans prix, je pense notamment à Leonardo DiCaprio qui fut longtemps nommé mais non gagnant, comme il peux servir à encourager la carrière d’un gagnant. Dans ce cas, je pense à Ryusuke Hamaguchi (Drive My Car et Wheel of Fortune and Fantasy) qui commençait à être particulièrement connu par les cinéphiles, mais qui devait encore être découvert d’un plus vaste public. Grâce à son prix pour le meilleur film international, le nom du réalisateur fut affiché comme découverte de l’année en titres de plusieurs articles et entrevues. Par conséquent, le réalisateur japonais sort de la soirée américaine avec un plus grand public ayant au delà des connaisseurs cinéphiles.


Et les Oscars sont définitivement un divertissement. La preuve reste dans la gifle non prévue reçue par Chris Rock lors de son sketch. L’incident est devenu la chose la plus pertinente de la soirée, et je reconnais qu’elle fut percutante, pour les grands médias.



LES GAGNANTS


ne peux pas conclure cet article sans faire de mention aux gagnants des diverses catégories, alors voici mes réactions face à ceux-ci. Je dois admettre ressentir un drôle de sentiment de fierté et d'appartenance au film Dune, car le réalisateur est Québécois. Et voir une personnalité publique aussi importante dans le monde médiatique québécois réussir avec autant de succès à l'international, ça rallume la flamme de l'espoir que tout est possible.


La victoire de Power of the dog me donne l'effet d'un bonbon, car j'ai adoré ce film. Et dans la compétition de cette catégorie (et par n'importe quelle catégorie, sinon LA plus importante) se trouvait Spielberg, Anderson, Hamaguchi et Branagh au côté de Campion. Une compétition qui, je le crois, se tenait surtout entre Branagh et Campion. J'aurai donné le prix à Hamaguchi, mais connaissant les galas américains, il leur est bien difficile de donner un prix aussi important à un artiste d'ailleurs. Je me permet un détour pour prendre en exemple les Grammy Awards qui ont eu lieu la semaine dernière.


Pour ce qui est plutôt des prix remis aux divers acteuristes, je ne suis ni surprise, ni déçue. Cette sélection fait du sens et par conséquent, je devrais revoir les films pour en être plus critique... Je fais exception cependant du prix de meilleur acteur accordé à l'homme de l'heure, Will Smith. Son dernier Oscars pour la prochaine décénie. Et bien que d'un point de vue complètement subjectif, je donnerais le prix à Benedict Cumberbatch (Power of the dog), le trophé aurait mieux fait de revenir à Denzel Washington pour sa performance dans La tragédie de Macbeth.

Dernier point promis de mon opinion sur les gagnants, le prix des meilleurs costumes. Bien que je ne reconnaisse aucune valeur au scénario de Cruella, je dois bien admettre que la compétition n'arrivait pas à la cheville des talents de Jenny Beavan, déjà détentrice d'Oscars pour la même catégorie dans d'autres projets.



Enfin, les Oscars est un réseau de connexion bien construit par l'intérim d’une soirée de divertissement qui tente, dans les dernières années, à s’ouvrir aux cinématographies internationales. Cette tentative reste toutefois maladroite et très centrée sur la culture cinématographique Américaine, même lorsqu’elle est visiblement inspirée d’oeuvres d’ailleurs. Dans les derniers films sortit sur les écrans des Cinéma, plusieurs sont occultés par les critiques par ces aspects mentionnés ci-haut. Mais un film récent qui reste le coup de coeur de plusieurs, même de critique très érudits, c’est Batman 2.0. On pourrait se demander s’il ne va pas gagner un prix de réalisation l'année prochaine?


Comments


bottom of page