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La résilience : Une mécanique de la reconstruction [Un essai]



Camay Vienneau

01 février 2022



La résilience



Depuis un moment maintenant, j’ai envie d’écrire sur la résilience. Pas simplement pour le moment historique que nous vivons, mais aussi pour ce que les êtres humains sont et peuvent être quand ils sont passionnés et acteurs de changements positifs. À voir mes amis, ma famille et mes créateurs préférés être persévérants et capables de tous. Capable de transformer ou d’intégrer leurs troubles, doutes et défis en œuvres, en motivations pour quelque chose d'autre et en marque de changement, parfois inconsciemment chez les autres. Ils m’inspirent. Ils m’inspirent et me donnent envie d’en faire de même. Non seulement, je souhaite à mon tour créer sur ce qui me percute, me chagrine et me change, mais je veux passer le flambeau pour encourager en une vague douce et grandissante les autres pour le mieux. J’admire cette résilience et particulièrement celle de ma génération.



Résilience : Définition


La résilience [déf.] :

Nom féminin

1. Caractéristique mécanique définissant la résistance aux chocs d’un

matériau.

2. Aptitude d’un individu à se reconstruire et à vivre de manière satisfaisante

en dépit de circonstance traumatique.



Mécanique de la résilience


La résilience, autrement dit, c’est la science de la construction et du fonctionnement d’un système et de machines. Dans ce cas, la machine c’est notre corps, c’est notre esprit. Notre résilience, c’est comme un muscle figuratif que nous pouvons exercer et utiliser. Nous apprenons à construire autour de ce que nous avons ou n’avons pas. Entre autre, c’est la réponse selon les outils que nous possédons de façonner une mécanique de l’esprit en vue à devenir une personne plus forte que la version précédente. L’esprit de l’adaptation et de de la transformation.


Et il arrive que lorsque notre système est en pièce, il doit aussi être reconstruit. Par cela, nous apprenons à modifier, à être créatif avec les formes. C’est notre force à tous, bien que ce ne soit pas aussi facile sur papier. C’est terrifiant et difficile. Trouver le bon morceau, ne jamais le trouver et changer d’autres parties du système pour comprendre la mécanique générale. Et des fois, ce sont les autres qui ont un morceau, bien à notre dépend. Et des fois, il faut prendre ce qui est à nous et continuer, d’autres fois, il faut utiliser ce morceau comme moule et aider les autres à adapter leur propre mécanique.


C’est un traitement intérieur, que nous pouvons extérioriser. C’est cela qui en fait sa beauté même. Notre monde intérieur peut affecter directement celui des autres. Nous pouvons nous changer et aider les autres à trouver leurs pièces. Ces pièces et ces outils sont des compétences et des apprentissages que nous portons en nous. Et cette résilience, c’est savoir user de ce bagage intuitivement, parce que en voilà la nature humaine.



Résilience et changement : Synonyme


En fait, on ne choisit pas toujours la résilience. Il arrive qu’elle nous emporte. Force de la nature humaine. Force de l’adaptation. Nous ne pouvons que réagir au même titre que certains évènements nous marquent sans choisir leur avenue, seulement notre réponse après coup. La résilience étant une mécanique, elle engage un changement.


Le changement est le fait de ne pas être ou de devenir la même chose. La même identité ou la même mécanique peuvent remplacer le terme « chose ». C’est le passage d’un état à un autre.


Une série de générations qui se sont perpétuées dans la mentalité, entre autres, de survie, arrivera à un point de non retour ayant pour demande d’affranchissement. Ne plus survivre, ni même simplement vivre, mais allez au-delà de la condition qui nous est imposée. Pour nous ou pour les autres, être résilient, c’est être investigateur d’une volonté plus grande que celle de disparaitre. Lorsque nous ne voulons plus s’effacer, lorsque nous voulons aller au-delà de la présence et que nous souhaitons être entendus, nous pouvons parler de changement.


Ici, la définition de la résilience est étirée jusqu’à la plus grande tension possible pour réussir à lui donner une valeur plus grande, parce que cette valeur est présente et possible.



Inspiré et inspirant


Cette valeur allant au-delà de la définition de la fonction d’un mécanisme jusqu’à la transformation d’un système est notablement importante. Elle est importante parce qu’elle peut encourager mainte autres à vouloir s’enquérir des outils pour leur propre mécanique.


Ceux qui sont inspirés, deviennent une force si puissance, une sorte de pilier pour les autres, qu’à leur tour ils inspirent. Convaincue et convaincante. C’est ce qui doit faire le point et doit être retenu de cette conceptualisation et de ce développement un superflue du terme premier.


Des icônes comme Olga Misik, une jeune activiste Russe de 16 ans qui s’est fait porte-parole d’un mouvement et ultimement résilience tenace face au pouvoir en place m’inspire beaucoup. Ayant tenu tête au premier rang d’une manifestation contre le parti au pouvoir, Misik a reçu la visite d’autorité et l'a enfermé pendant plusieurs jours pour obtenir son silence. Silence qui n’arrivera jamais. Mais à titre plus proche au canada, des portes-paroles de mouvements par leur art, littérature et leur engagement sur les plateformes. Entre autres, des auteures comme Fanny Britt et Alexia Burger et des réalisateurs comme Kim O’Bomsawin.


Ce ne sont que des exemples, mais leur passion pour leur cause et leur engagement pour un groupe encouragent un effet de groupe. Par leur détermination, leur travail et leur présence dans des milieux divers, elles engagent au lecteur/spectateur, sans tomber dans l’extrême de l’engagement politique dans les rues et à voix portée, un désir de vie et de prospérité au sein de son milieu.



Confrontation pacifique de la lecture


Par ailleurs, dans la lecture il y a la possibilité de puiser d’une force dont la source est inépuisable. En faisant affront à nos démons avec des livres qui les traitent, nous avons l’opportunité de huiler notre mécanique sans trop d’intensité (bien dépendant des œuvres). Il y a dans la littérature une force psychologique qui nous berce dans la résilience et nous allient en silence. Sans faire de grande vague physique, elle sait nous bercer l’esprit et nous pratiquer à être critique sur le monde, pas entièrement sur nous. De là, nous pouvons partir pour nous transformer et apprendre à être plus fort, plus tenace. Un chêne dans une tempête. La forêt de chênes qui m’entourent sont mes proches. Plus proches de moi, leur force interne et leur racines m’ont vu grandir et m’ont vu devenir un chêne, je le crois, presque à leur niveau. Nous vivons en communauté. La force du groupe permet une force qui ancre ma résilience et la transforme en quelque chose de plus grand.



Individuation et égo


Un grand psychanalyste, Carl Gaspar Jung, théorise dans l’une de ses dernières œuvres que le groupe peut nuire à l’individu, à moins que l’individu participe au groupe. (Mettre source) Ce que cette œuvre supporte aussi comme théorie et recherche c’est que chaque individu est apte à s’adapter à n’importe quel type d’environnement au contact de groupes et d’influences qui prévalent lesdites valeurs et les dis comportements. Ainsi, quiconque ayant la volonté de se transformer dans une sphère de sa vie, que ce soit une valeur, un trait de personnalité ou une meilleure réponse à un évènement pourra en faire de suite par la pratique et la volonté de l’exercice du nouveau comportement. L’égo est à tort mal perçu. Il est en fait le système interne à la base de qui nous sommes et comme un muscle, pour faire un lien avec ce qui fut mentionné plus tôt, peut s’exercer pour se modifier, en gardant la même forme, mais en ayant cette fois une meilleure capacité de réaction et de traitement.



Pour conclure, nous sommes des êtres d’adaptation et de créations. C’est notre nature humaine de vouloir non seulement persévérer, mais aussi d'aller au-delà de qui nous sommes dans l’instant. La résilience va au-delà de la capacité d’un individu à résister au choc, elle influence les autres à faire de même. Elle influence les individus à reconstruire des systèmes. Petit à petit, ces individus créent une mécanique de changement. Forcé de réaliser que non seulement nous pouvons nous reconstruire, mais aussi nous changer, nous pouvons questionner et améliorer. L’être humain est curieux et travaille mieux en groupe, que l’individu préfère travailler seul ou en groupe, la réponse à ce qu’une personne peut créer aura indéniablement un impact sur plus grand encore. Après cette période historique, marquée par la résilience, je crois à un plus grand affront des mouvements sociaux. Parce qu’ayant passé maître dans le domaine de la résilience, nous serons maître dans le domaine de la transformation. Parlons fort, comme ceux qui m’entour m’ont bien appris. Vous êtes forts. Si forts que vous me rendez forts et incoercible.





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